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La Promenade Magnet

CCA Montréal, 2014

LA PROMENADE MAGNET propose de faire évoluer le visiteur à travers la ville de Londres imaginée par CEDRIC PRICE ; un Londres où l’espace public se voit ré investis par dix surprenantes installations temporaires et signifiantes.

La scénographie de l’exposition offre une place particulière aux maquettes, représentant formellement ces dix installations. S’implantant sur les sites imaginés par Price, celles-ci semblent émerger d’une cartographie de métal. Cette dernière possède une place importante dans l’exposition : elle est l’élément qui va permettre de traduire la vision architecturale de Price à travers différents moyens.

 

La structure, légèrement surélevée, fait signe dans l’espace : elle reprend le langage visuel utilisé par PRICE dans l’ensemble de ses installations. Elle connote son univers mécanique de par son matériau, le métal, et sa méthode de construction, la grille ou la trame. L’utilisation du métal permet également d’offrir une expérience sonore inédite : le bruit des pas sur la grille projette les visiteurs dans ces installations imaginaires. Une atmosphère singulière est créée. Le matériau impose une attitude face à la promenade en suggérant une relation particulière à la maquette. Dans son projet MAGNET, PRICE cherchait à ré investir des espaces sous utilisés. Cela se traduit souvent par l’occupation de l’entre-deux. La structure ainsi surélevée permet, à l’image de ces installations, d’investir un entre-deux : la salle se voit occupée en largeur, mais aussi en hauteur.

 

La position des maquettes dans l’espace reprenant la position des installations dans la ville, leur disposition dans la salle ne semble pas conventionnelle. En réalité, leur disposition ne dicte pas un parcours mais suggère un comportement. En effet, cela permet aux visiteurs de vivre une expérience prônée par CEDRIC PRICE : ils déambulent pour accéder, se faufilent un chemin, expérimentent. Les regards se croisent, les parcours se personnalisent. Il y a là un germe d’interaction sociale dont Price défend le pouvoir. De la même façon, les maquettes ne sont pas placées toutes à la même hauteur. Parfois, le visiteur doit se pencher, parfois non. Parfois, il surplombe la maquette, parfois il s’en éloigne. Dans la vision de PRICE, cela se traduirait par sa volonté de changer la perception que l’on a de l’architecture. Les jeux de hauteurs des maquettes ainsi que le caractère surélevé de la structure permettent de proposer différents points de vue sur l’ensemble de l’exposition.

 

La disposition des autres documents s’intègrent à cette perception globale en phase avec la vision architecturale de CEDRIC PRICE. Chaque maquette se voit associer une série de documents : croquis et photocollages pour la majorité des installations. Il semblait donc important de le signifier dans l’organisation de l’exposition. Grâce à un jeu de projection orthogonale sur les murs de la salle, la hauteur de chaque maquette correspond à la hauteur de ses documents associés. Une signalétique claire vient compléter la lecture de l’exposition.

 

Créé par Maeva Lonni, Ying Fang, Christine Kerrigan

  
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